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Ce mot sera bien décousu, tante Lou. Je me suis arrêté pour recevoir, du vaguemestre, une carte de maman. Quand tu lui écriras, dis-lui combien je l’aime, combien je la vénère d’être si bonne et si brave. Écoute ce qu’elle me dit :
« L’Allemand a voulu la guerre. Chacun doit faire tout son devoir, et plus encore. Sois sûr que Jean et moi penserons sans cesse à toi ; mais toi, oublie-nous et ne pense qu’à vaincre.
« Jean t’embrasse de tout son cœur. Je te bénis. Reviens-nous victorieux ».
Et là-dessous, chère petite tante Lou, le prénom de maman prend un aspect extraordinaire.
Loraine ! Notre Étoile des Mages ; notre espoir ; un claquement de drapeau.
Au revoir, petite tante, meilleurs baisers de ton neveu si fier d’en être.
François B…