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envoyaient de la terre, nous en étions inondés ; chaque fois qu’ils étaient poussés, ils nous faisaient éprouver des secousses dont nous souffrions beaucoup ; je me plaignis, il ne fit pas mine de m’entendre ; je me plaignis de nouveau et lui enjoignis d’aller plus modérément : il me dit alors, qu’il était pressé et qu’il ne pouvait pas aller plus doucement. Choqué de cette impertinence et voyant ma fille très effrayée, j’ordonnai vivement au postillon de ralentir sa marche, et ce ne fut pas sans peine que j’obtins de lui d’être menés à notre volonté et non à la sienne. Cette conduite nous parut étrange et nous ne pouvions en deviner la cause ; nous la sûmes plus tard et la voici. Le Duc d’orléans qui revenait de sa terre de Randan, devait passer par cette route et avait fait retenir des chevaux. L’ordre établi pour le départ des postillons, ayant mis le nôtre dans l’obligation de nous mener, il en était contrarié et faisait tout ce qu’il pouvait, au risque de nous verser, afin d’être de