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masquée par un rideau mobile, et du côté du couvent par une grande gaze noire, tendue, fixée, et dont la transparence est ménagée de manière à ce que les cloitrées puissent appercevoir, sans courir le risque d’être le moins du monde appercues. Du reste aucun édifice remarquable ; la ville est laide, tous les toits sont-noirs, toutes les maisons paraissent enfumées. Les rues sont ferrées et assés bien entretenues, mais toutes étroites, tortueuses et d’un difficile accès. On passe devant la salle de spectacle, indiquée en grosses lettres sur une vieille muraille. On a eu grand soin d’espasser les lettres et les mots pour que cela produisit plus d’effet. C’est dommage qu’il ne soit pas venu à l’idée de l’auteur d’y ajouter le nom de la ville, comme à Pantin ou l’on avait ingénieusement écrit : corps de garde de Pantin ; c’eut été plus long et eut mieux ressemblé à ces dépenses que le mauvais goût laisse subsister sur beaucoup d’Edifices de la bonne ville de Paris, pour empêcher de faire ou déposer des