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falloir des siécles pour arriver à ce point de dégradation qui est évidemment louvrage des eaux et du temps. Le loing dans ces environs n’est pas poissonneux, mais on nous a dit qu’en revanche, il produisait de belles écrevisses et en abondance. Nous en avons vues qui étaient en effet fort grosses.

On continue à voir une belle verdure, mais au milieu de laqu’elle on est fâché de trouver des chaumières d’une apparence aussi misérable : quand la nature se montre si riche, si parée, il semble étrange que les habitans ne montrent pas plus d’aisance et de bonheur.

Les coteaux secs et nus, qui nous ont accompagnés pendant si longtemps, et qui semblaient ne s’éloigner que pour se montrer de nouveau, ont tout à fait disparu. Ils ont fait place à un charmant valon au fond duquel on remarque un petit chateau qu’on nous dit appartenir à Mad. de Genlis. Un peu plus loin nous en remarquons