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sècheresse et d’arridité ; ce sont des coteaux de sables sans la moindre végétation. D’Énormes blocs de grès, semblent être jetés ça et là, et prêts à s’abimer sur le chemin et sur les passans. Leur forme est si variée, si bizare, que de loin l’on croit appercevoir un obélisque, une pyramide, ou une statue colossale. Nous passons auprès de jolis ruisseaux, alimentant des moulins et formant par leur disposition dans la prairie, les plus agréables points de vue.

La Croisière, où nous arrivons, n’est pas un village ; il n’y a que la maison de la poste, dépendante du village de Souple, que l’on ne traverse pas. Nous ne voyons plus ni la petite rivière de loing, ni ces masses de grès, informes et menaçantes, qui un jour se détacheront ; ni ces colines dépourvues de culture, qui semblent mises en opposition avec le riant tableau que nous voyons sur la droite.