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nous voyons les traces de la double invasion de 1814 et de 1815 : il n’existe plus d’arbres que d’un seul côté, et sur une grande étendue de chemin. Il est surprenant que les autorités communales n’aient pas tenu à honneur de remplir ces vides qui rappelent des malheurs encore recens et dont le souvenir ne peut qu’affliger un cœur français. Sur une grande route d’ailleurs en même temps que les arbres contribuent aux agrémens du pays, ils deviennent précieux pour le voyageur. Je trouve que pour lui, ce sont des compagnons, des guides sûrs, qui le servent au besoin ; qui récréent sa vue, soutiennent son courage. Est-il forcé, par la fatigue, de s’asseoir sous leur ombre ? il puise dans un doux repos, de nouvelles forces pour continuer sa marche et parvenir au terme de sa course.

Nous cotoyons les bords du Loing. autant sur la droite, la campagne offre de verdure et de charme, autant l’autre côté présente de