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cuirassé ; il fallut le frapper de plusieurs coups avant qu’il expira. On nous fit voir une pièce attenante où l’on prétend que pendant l’éxécution, christine s’entretenait de choses indifférentes ; mais suivant d’autres rapports, elle y fut présente ; elle accabla le patient de reproches amers et ne craignit pas de marcher dans son sang pour l’insulter de plus près. Enfin quand il fut mort, elle contempla son cadavre sanglant, avec une satisfaction qu’elle ne chercha point à dissimuler.

que ces détails, qu’on trouve dans beaucoup d’historiens et beaucoup de mémoires contemporains soient fondés ou non, toujours est-il que cette action inique, attroce, laisse une tache inéfaçable à la mémoire de christine, et c’est à regrèt qu’on voit sur la liste de ses apologistes le nom du fameux Leibnitz, l’un des plus génies de son siécle. La Cour de france fit connaitre son mécontentement et deux mois se passèrent sans que la reine se montrat à