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qu’elle accusa Monaldeschi de trahison et qu’elle résolut de le faire mourir. Cet Italien avait joui de toute la confiance de la reine qui lui avait révelé ses pensées les plus secretes. Toutefois elle n’avait pas été trahie, elle n’avait pas même l’excuse d’un amour outragé, c’est du moins l’opinion de l’histoire : le seul tort de l’amant était d’avoir cessé de plaire. Un religieux de l’ordre de la Trinité le Pere Lebel, fut appelé pour préparer le patient à la mort. Monaldeschi se jeta aux pieds de la reine et fondit en larmes. Le religieux qui a publié lui même le récit de l’événement, fit à Christine les plus fortes représentations sur cet acte de vengeance qu’elle voulait éxercer arbitrairement sur un étranger et dans le palais même d’un grand souverain qui lui donnait l’hospitalité ; mais elle resta insensible et ordonna à Sentinelli, capitaine de ses gardes de faire éxécuter l’arret qu’elle avait prononcé. Soupçonnant le sort qui le menaçait, Monaldeschi s’était