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l’épaisseur de leur feuillage, ces allées sombres, où l’art ne s’apperçoit pas ; ces voûtes de verdure, ou contournées ou qui se perdent dans l’éloignement, tout cela contribue à imprimer à ce lieu, un sentiment religieux qui invite au recueillement. Nous nous croyions transportés dans ces forêts antiques et sacrées, où les Druides avec pompes, offraient leurs sanglans sacrifices, où ils recueillaient le gui, pour en faire hommage au dieu qui préside aux armées.

Nous étions presque seuls, à peine on rencontrait quelques piétons, mais nulle voiture. Nous nous arrêtâmes un instant, le plus grand calme régnait autour de nous : rien n’interrompait le silence de cette vaste sollitude. En vain on prêtait l’oreille, le son des cors ne retentissait plus, la voix des chasseurs et des meutes nombreuses, ne se faisait plus entendre ; bien différent des temps ou Louis xiv animait ces lieux par des chasses tumultueuses et brillantes ; où son petit fils, avec sa cour intime