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sans interruption. Les chevaux bronchaient quelque fois et je craignais qu’ils ne s’emportassent ; heureusement le postillon put les contenir et notre marche fut plutot pressée que ralentie. La route était couverte d’eau et ne formait plus qu’un lac avec les fossés et les plaines qui la bordent surtout sur la droite où le terrain est plus abaissé. Plus la moindre trace de chemin, seulement nous sentons que la voiture roule sur le pavé. Cependant nous approchons de la ville, nous arrivons à un petit pont qu’il faut franchir : il était inondé. Le ruisseau qui passe dessous est ordinairement très-faible et le matin peut-être il était sans eau ; maintenant elles se précipitent de la colline et forment un torrent impétueux qui semble grossir à chaque instant. Le postillon s’arrête et me demande s’il doit essayer de passer ou retourner à Clermont. L’extrêmité des deux parapets n’étaient pas entièrement submergés ; c’en était assés pour le guider. Je lui