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limités, j’étais effrayé de cet horison sans borne ; mes regards incertains craignaient de s’égarer dans cette immense étendue et cherchaient quelque lieu où ils pussent se reposer. Je croyais presque voir l’immensité.

Pour me délasser d’un spectacle fatigant et qui finissait par porter à la tête une sorte d’étourdissement et d’ivresse, je me promenai sur le puy ; je le parcourus à différentes hauteurs pour en connaitre la nature. Tout y parait nouveau : on voit un rocher que les flâmes d’un volcan n’ont pu fondre, mais qu’elles ont tellement altéré qu’aujourd’hui sa nature n’est plus reconnaissable. Par un prodige inconcevable leur effet fut assés violent pour calciner sa masse entière, pour y produire des tubérosités et des boursoufflures très-volumineuses ; mais par un autre prodige plus incroyable encore, cette masse ne coula point ou au moins sa lave s’est peu