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une fois, mais dix et vingt peut-être, tant la route était mauvaise. J’étais aux regrets de l’avoir suivie, je craignais qu’elle ne se trouvât ainsi dégradée partout et je jugeais qu’alors il nous serait impossible d’arriver : je voulais retourner sur mes pas ; mais les conducteurs me rassurèrent ; ils me dirent qu’un orage avait causé cet encombrement et qu’à mesure que nous monterions les accidens deviendraient plus rares ; en effet le sol ne tarda pas à changer de nature et au lieu de ces enfoncemens de ces grandes aspérités, nous trouvâmes bientot un sable mouvant qui nous présenta sinon d’autres d’angers, du moins des difficultés d’une autre espèce. Nos roues qui étaient fort minces enfonçaient de plus d’un pied et le tirage devenait extrêmement pénible. À chaque instant, il fallait s’arrêter pour faire reprendre haleine à nos quatre pauvres bêtes. Pour les soulager d’autant ; nous descendîmes, mais il nous fut impossible de marcher ; ma fille remonta presque aussitot et je ne tardai pas à remonter