Page:Itinéraire de Paris au mont-d'or - MS 2499.pdf/289

Cette page a été validée par deux contributeurs.

285

marché. On a mis à notre voiture deux bons chevaux qui ont lentement fourni leur carrière quoique longue et fatiguante ; seulement à un quart de lieue du Mont-d’or, à l’endroit où l’on quitte la grande route pour prendre la petite qui se trouve sur la droite, nous avons trouvé un renfort de deux vaches qui ont été attelées en avant des chevaux, ce qui formait un attelage peu élégant et peu digne. Ce renfort est d’une indispensable nécessité pour gravir la montagne qui est fort élevée et fort rude. Le chemin est affreux. Coupé dans une infinité d’endroits par des ravins plus ou moins profonds, encombré de blocs, détachés des montagnes, entrainés, roulés par les eaux, ce n’est qu’avec les plus grandes précautions et les plus gdes difficultés que nous sommes parvenus à franchir certains passages. Je craignais à chaque pas que la voiture ne se brisât, et si nos conducteurs n’avaient pas eu lattention de la maintenir avec des cordes, il est bien évident que nous eussions versés, non pas