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endémiques au Mont-d’or. On prétend aussi que le goitre y est inconnu, ce qui déposerait contre l’opinion des personnes qui attribuent cette maladie à la vivacité des eaux, et à leur mélange avec celles qui proviennent de la fonte des neiges.

Je puis le repeter, l’air que l’on respire au Mont-d’or est très-salubre ; cependant je n’ai pas remarqué que les habitans eussent cet air de prospérité qu’on voit avec plaisir, par exemple, dans la limagne et dans la Nièvre. Toutes les femmes sont ici maigres, laides et paraissent avoir plus d’âge qu’elles n’en ont réellement. Il est vrai de dire que leur malpropreté les dépare beaucoup. Les hommes ont aussi généralement peu d’embonpoint et peut-être la cause provient-elle de la qualité des eaux ; je serais porté à le croire puisqu’elles agissent en ce sens sur tous les animaux.

Une autre remarque, c’est que la douceur de l’atmosphère, la bonté de la température, ne