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fraise est petite, comme celle des alpes, mais de bon goût. C’est le seul fruit mangeable qui nous ait été servi ; du reste, nous n’avions que de méchans abricots, de mauvaises pêches jaunes dont personne ne voulait et qui encore n’étaient pas récoltées dans le pays.

Le seigle, l’avoine et le sarasin, sont les seules plantes céréales que l’on cultive au Mont-d’or et dans les environs. On y trouve des choux, des pommes-de-terre assés bonnes, mais c’est tout. Le peuple vit misérablement et pour garnir la table des hotels, il faut tout faire venir de clermont. Le pays ne fournit point de bœufs, aussi ne vous sert-on que de la vache assés dure et du petit veau qui n’est pas très-bon ; il n’y a que le mouton qui, malgré sa petite espèce est tendre et succulent. Quant à la volaille elle est toujours maigre et vient pour la plus grande partie des villages voisins.

On prétend qu’il n’y a point de maladies