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pluie et la neige se succèdent ; celle-ci ne tarde pas à prévaloir et ramène avec elle, les longs hivers de ces montagnes.

L’air exempt d’émanations malfaisantes est très-pur ainsi que je l’ai déjà dit. Dans la vallée on croit la quantité relative de gaz carbonnique, un peu àcrue par celui qu’exhalent les eaux thermales : c’est du moins ce que porte à croire le petit nombre d’oiseaux qu’on y apperçoit comparativement aux environs. Il est des jours où la transparence de l’air est tout à fait digne de remarque. On croirait appercevoir les objets éloignés à travers une bonne lunette, tant ils paraissent distincts et rapprochés. La vallée du Mont-d’or n’est guère plus large que le jardin des thuileries. Elle est formée comme je l’ai déjà dit par deux chaines de montagnes fort élevées et dont la pente est fort-rapide. Nous allions souvent nous reposer à l’ombre d’un