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retardent les approches. Dans les années les moins froides, à peine la neige se retire-t-elle de la vallée du mont-d’or, avant la mi-avril. Elle occupe encore les sommets vers les premiers jours de mai, et ce n’est pas toujours, que le pic sancy en est dégarni au commencement de juillet.

Les premiers efforts de la végétation ne se manifestent guère dans la vallée, avant le milieu d’avril. On dirait qu’ici elle a lieu d’une manière désordonnée : les arbres, les seigles, les prairies, tout reverdit à la fois. Quelques coups de tonnerre et quelques pluies chaudes et abondantes changent subitement la physionomie du pays. Sur les hauteurs, la végétation retarde de près d’un mois ; mais l’herbe y croit et s’y développe avec une rapidité proportionnée au long engourdissement des végétaux. Le plus souvent, peu de jours s’écoulent entre les premiers indices de leur reveil, et le moment où l’on conduit sur les