Page:Itinéraire de Paris au mont-d'or - MS 2499.pdf/267

Cette page a été validée par deux contributeurs.
263

partout imparfaitement tracées, si l’on en éxcepte la grande route de Clermont, deviennent difficiles ; bientot elles sont fermées, ou du moins très-dangereuses particulièrement sur les hauteurs. Sur un sol coupé comme celui dont je parle, où des sommités nombreuses et complètement nues, bordent les plateaux nombreux qu’il faut franchir, les vents presque toujours impétueux, n’ont point un libre passage. Réfléchis par les obstacles qu’ils rencontrent, ils se meuvent en tourbillons, avec les les neiges légères qu’ils soulevent. Au milieu de ces tempêtes, connues dans les montagnes sont le nom d’Echirs, il n’est plus possible de rien distinguer, de reconnaitre sa route, de se diriger par le point d’où le vent souffle puisqu’il se fait sentir de partout. L’air est chargé d’une neige très-fine : nue en tous sens, avec une violence inconcevable, elle pénètre dans les yeux, dans la bouche, dans les narines ; elle intercepte la