Page:Itinéraire de Paris au mont-d'or - MS 2499.pdf/261

Cette page a été validée par deux contributeurs.
257

Notre événement avait fait bruit dans le pays, presque toutes les personnes de l’hotel étaient venues au devant de nous ; beaucoup d’autres des maisons voisines se trouvaient sur notre passage ; toutes paraissaient nous plaindre et nous étions en effet dans un bien triste état. Des Dames s’empresserent autour de ma pauvre petite qui était pâle et presque mourante d’épuisement et de froid : elles la descendirent de cheval, la portèrent dans sa chambre et par leurs bons soins elle fut promptement déshabillée, changée, réchauffée, et mise dans son lit. Ces excellentes Dames lui firent mille offres de services, et les marques d’intérêt qu’elles lui donnèrent étaient si vives, si tendres et si vraies que nous en fûmes touchés jusqu’aux larmes.

M. Bertrand le médecin vint aussi donner ses soins à ma fille qui heureusement ne se ressentit point des suites que pouvait avoir notre triste aventure. Il nous gronda d’avoir entrepris un tel voyage