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gazon doux et sec ; nous ne pûmes y rester que peu de minutes : mouillés, transpersés, le froid nous saisit bientot, il fallut se résoudre à continuer sa marche. nous reprimes nos chevaux que rien ne nous empêchait plus de monter et nous partimes. nous n’avions plus d’inquiétude, le chemin était tracé et nous croyions être au terme de nos maux. Mais un nouvel obstacle devait encore nous arrêter. En venant, nous avions traversé un ruisseau qui sépare le bois de la vallée d’enfer. Il était presqu’à sec, nous n’y avions pas fait attention ; les eaux qui étaient tombées des hauteurs en avaient fait un petit torrent que je désesperais de pouvoir franchir. sa largeur n’était que de quelques toises, mais j’ignorais qu’elle pouvait être sa profondeur. Je coupai une branche d’arbre, je m’avancai le plus que je pus, je sondai et je reconnus six à sept pieds d’eau vers le milieu. Avec un peu de bonne volonté de la part de nos bêtes nous pouvions passer. Nous