Page:Itinéraire de Paris au mont-d'or - MS 2499.pdf/257

Cette page a été validée par deux contributeurs.
253

pris. après deux heures de marche forcée, de fatigue et d’angoisses, nous nous trouvâmes au milieu de la montagne ; nous revîmes la forêt de sapin et notre joie fut grande car nous étions sûrs alors de ne point nous être égarés : elle fut plus grande encore, quand à mesure que nous avancions dans la forêt nous vîmes la pluie diminuer, les nuages se dissiper l’horison s’étendre et tous les autres accidens s’affaiblir graduellement. Il était arrivé ce qui arrive fréquemment dans les montagnes, que les arbres par leur extrême élévation, avaient détourné l’orage et qu’il n’y était pas descendu audelà d’une certaine région.

Après tant de tourmente, le calme que nous éprouvions était bien réparateur dont nous goûtions tout le charme. ma fille était exténuée ; elle tomba dans mes bras : je croyais bien périr, me dit-elle, mais j’étais résignée. En effet quoiqu’elle souffrit beaucoup, aucune plainte ne lui échappa. nous voulumes prendre un peu de repos sur un