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vaste et terrible incendie qui ne les forma qu’en dévorant leurs ainés. Elle plonge dans les nouvelles vallées, dont les escarpemens et les profondeurs présentent à chaque instant d’épouvantables précipices. Le moindre faux pas peut vous y précipiter, mais les chevaux ont une telle habitude de ces chemins pierreux et tortueux, leur allure est si tranquille, si régulière, et leurs pas si sûrs, que nulle crainte ne vient vous troubler. On sent cependant parfois, le besoin de détourner la vue et on la repose avec plaisir sur les nombreux troupeaux, habitans fortunés de ces hautes régions, pendant la saison où la retraite des neiges leur en livre l’accès. l’habitude de se hazarder sur leurs sommets et de les parcourir, ne les garantit pas toujours des accidens qui les entrainent dans les abymes au dessus desquels on les voit suspendus : on ne peut se défendre d’un certain frémissement à l’aspect de cette position. On ne peut se défendre non plus