Page:Itinéraire de Paris au mont-d'or - MS 2499.pdf/246

Cette page a été validée par deux contributeurs.

gorges et des ravins ; elles l’ont hérissée de pics hideux et de roches entièrement décharnées ; mais en même temps, elles l’ont presque partout tapissée de verdure, et aujourd’hui de nombreux troupeaux y paissent en liberté.

Descend-t’on dans la vallée du Mont-d’or, de nombreux charmes attirent les regards de l’observateur : le naturaliste, trouve à chaque pas des plantes nombreuses qui couvrent les côteaux et les monts d’alentour ; le savant s’y voit au milieu des richesses minérales, et le peintre n’a que l’embarras de choisir entre les sites, les plus bizarres, les plus sauvages, les plus féconds en accidents et en contrastes. Cette vallée n’est qu’une vaste collection de curiosités où la nature laisse le choix. Tous les résultats des phénomènes volcaniques y sont entassés ; rien n’y est en ordre ; les blocs y sont sous les yeux, il faut les briser, les trésors sont dans leur sein : les schorls, les laves porphyriques