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s’y amoncelle, en exhausse le sol et tend par conséquent à diminuer la hauteur de la cascade ; celle ci en effet s’accourcirait annuellement, si sans cesse et surtout dans la crue des eaux, elle ne travaillait à emporter tout ce qui s’oppose à son cours. Les masses considérables par leur poids et leur volume peuvent seules lui résister. Alors le reste est poussé et entrainé ; les blocs roulent dans son lit escarpé ; et tandis que les unes ne font que s’user et s’arrondir, les autres dans leurs chutes fréquentes, éclatent et se brisent ; tous sont portés dans la Dordogne qui, les reprennent à son tour, les charrie avec les siens à travers le Limousin, le Périgord et la Guienne. usés les uns par les autres, limés, frottés sur le terrain sur lequel ils passent, ils deviennent successivement éclats, fragmens, galets, grenaille, gravier, puis sable enfin ; et c’est sous ce dernier dégré d’altération, de décomposition ; sous ce résidu de sable, que les monts-d’or