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médiocre, alors elle s’éleve au dessus d’eux, retombe en nappe de l’autre côté, et dans son cours sautant ainsi de roc en roc, elle forme cent cascades, dont les moins belles seraient des merveilles dans nos jardins anglais.

Au milieu de tout cet amas de lave, qui offre à la fois, et le monument d’un grand incendie et les décombres d’une immense ruine, la nature a fait naitre de la verdure et des arbres. Les masses volcaniques dont la base est baignée par l’eau, sont toutes couvertes de pelouse à leur partie supérieure. Partout le long du ruisseau, on voit des sapins et des fresnes ; quelques-uns ont pris racine dans la fente d’un bloc, d’autres comme je viens de le dire, courbés, abattus par les tempêtes et les hivers, sont tombés à travers le ruisseau.

On arrive enfin au haut de la montagne et alors se déploie devant nous, toute entière,