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au moment où ses forces épuisées, ses membres glacés lui faisaient pressentir sa dernière heure.

C’est en face la montagne du capucin que se trouve la grande cascade. Le volume d’eau n’était pas considérable lorsque nous la vîmes, néanmoins elle produit un bon effet par son extrême élévation. La pente qui y conduit est-très raide et les fragments de lave dont elle est semée, ne présentent qu’un appui trompeur, un sol qui fuit sous les pas et sur lequel il serait dangereux de s’exposer. Une coulée de porphyre coupée à pic, évidée à sa base et formant une voûte qui s’agrandit chaque année ; des blocs énormes détachés de la masse porphyrique et des troncs abattus, mutilés, derniers représentans d’arbres, autrefois la paiure de ce paysage, n’offriraient qu’un tableau confus et sévère si le torrent qui se précipite du haut de la coulée et fuit avec fracas de chute en chute, ne venait animer les objets qui l’avoisinent. Cette cascade