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jamais d’instruire le voyageur de l’accident effroyable arrivé au bon curé du Mont-d’or. Ce respectable pasteur revenait de Latour, lieu de sa naissance ; c’était en février, le temps était froid et les montagnes couvertes de neige ; une corniche étroite, prise du côté nord du capucin et qui faisait partie de la route qu’il avait à parcourir était couverte de glace : le curé perd pied et glisse avec rapidité dans les précipices obscurs que l’on voit à la base de la montagne. Revenu de l’étourdissement que lui cause sa chute, il essaie de se relever et ne s’apperçoit qu’en ce moment, qu’il a la cuisse cassée. Qu’on se figure de toute l’horreur de sa position. Au milieu des montagnes, au sein d’une vaste forêt, à plus d’une lieue et demie de son habitation et de tout chemin fréquenté, que peut-il attendre des hommes ! une faible lueur d’espérance lui reste cependant. Le lendemain est un dimanche. Il s’est toujours trouvé au milieu de ses paroissiens quand