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arrivé sur le plateau, on trouve une forêt très-agréable. On est frappé de l’odeur balsamique et résineuse qu’exhalent les sapins, et je conviendrai avec le Docteur, que l’air en est emprégné doit influer beaucoup sur les forces vitales. C’est la promenade la moins éloignée et je crois la seule que les Dames puissent se permettre de faire à pied. Tout le plateau étant garni d’arbres, il ne présente pas, comme aux autres montagnes, l’inconvénient d’éprouver subitement un air trop vif, mais il faut rester sous cet ombrage vert et frais ; si l’on veut arriver à la pointe du rocher, on est obligé de marcher encore pendant au moins une demi-heure. Bientot on ne trouve plus nul chemin tracé et la pente devient si rapide, la pelouse sur laqu’elle on marche, si unie, si glissante, que l’on ne peut avancer qu’en s’aidant de quelques brins d’herbe et des parties du rocher qui se sont détachées et