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ces énormes blocs de basaltes, entrainés ou mis à découvert par la force des eaux ; cette grotte formée naturellement sous un amas de pierres informes, ces arbres encore verts, déracinés en partie et renversés par les vents, cette belle végétation, cette masse d’eau glissant en s’arrondissant sur une autre masse de coulée, noircie usée par les eaux et par les années. Toutes ces beautés de la nature, qu’on admire et qu’on ne peut ni imiter, ni décrire, je ne pouvais les quitter ; je serais resté beaucoup plus longtemps à les contempler si la trop grande fraicheur du lieu n’eut été dans le cas de nuire à ma fille.

Nous devions le même jour visiter les bains de la Bourboule qui sont très près de la vernière, mais plusieurs Dames se trouvant fatiguées, nous reprîmes la route du Mont-d’or, et nous fimes bien car l’heure était avancée ; nous n’arrivames que juste pour nous mettre à table, ce qui contraria un peu ces Dames de ne pouvoir pas changer de toilette.