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sévère ; ici les proportions beaucoup plus petites, n’en sont que plus agréables ; mais ce que l’on ne fait qu’entrevoir, et qu’il faut examiner de près, c’est cette cascade mystérieusement cachée et dont le réduit, taillé dans la lave est d’un effet au delà de toute expression. Ses eaux débouchent des noirs sapins, qui par la disposition de leurs plans étagés, lui forment un double couronnement, glissent et se moulent en nappe écumeuse, sur la saillie inclinée qui règne au milieu et suivent la hauteur de la coulée. Le hêtre couvre le flanc droit de son enceinte, comme le sapin en ombrage la gauche. La forme élancée et pyramidale de celui-ci ne contraste pas moins avec la masse arrondie de l’autre, que ne le fait la couleur de leur feuillage. Ce n’est qu’à travers de ce feuillage que le soleil envoie quelques rayons tremblant qui viennent ajouter encore à la beauté de ce réduit enchanteur. Je ne me lassais point d’admirer ces inégalités du sol, cette salle de verdure,