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longues convulsions qu’il a éprouvées. Mais l’époque de ces convulsions ne s’est pas conservée ou n’est pas arrivée jusqu’à nous. Une belle et vigoureuse végétation recouvre presque partout ces matières confisses et amoncelées, aujourd’hui si tranquilles, autrefois et pendant longtemps sans doute, dans un épouvantable conflit. De leur disposition résultent des paysages extrêmement variés et qu’en vain l’art tenterait d’imiter.

La cascade de Quëreilh est la première que nous ayons visitée ; elle est à peu de distance du village ; c’est aussi l’une des premières promenades indiquées aux baigneurs. Du haut d’une coulée basaltique, coupé à pic, dont la corniche semble avoir fléchi et s’être abaissée dans son milieu, tombe le ruisseau du barbier. Ses eaux ont creusé un canal sinueux suivant la largeur de l’affaissement : c’est là qu’elles gissent en bouillonnant au milieu des arbustes dont l’épaisse verdure fait encore mieux ressortir leur blancheur écumeuse.