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emporté deux bouteilles de cette même eau. Je les avais bouchées avec beaucoup de soin ; malgré cela lorsqu’à notre retour à Paris, nous en avons bû, ma fille et moi, nous devons le déclarer pour l’acquis de notre conscience, nous ne lui avons plus trouvé aucune saveur. Je suis allé au Dépôt ; j’ai demandé une bouteille d’eau du Mont-d’or ; j’ai reconnu la même forme de verre, le même cachet sur le bouchons que j’avais vus sur la place du Panthéon. Nous y avons goûté et nous avons reconnu qu’elle n’avait plus le même goût qu’on lui trouve au lieu où on l’a prend. A la vérité le Docteur recommande de la mettre dans des vases dont la contenance n’éxède pas un verre afin d’empêcher que le gaz acide carbonique ne se dégage au premier trait. Je conçois qu’on prenne ce soin pour toutes les eaux plus ou moins chargées de principes gazeux. Mais chaque jour je voyais à la fontaine de la magdelaine, emplir, boucher, cacheter, emballer, expedier des bouteilles semblables à celles dont je me