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la peau est très-rouge après le bain, et malgré son peu de durée, les malades transpirent ce jour là beaucoup plus qu’à l’ordinaire. Il parait aussi que cette manière d’être des bains a plus ou moins d’intensité ; le plus souvent elle ne dure qu’une ou deux heures et se fait indistinctement remarquer, tantot au commencement, tantot au milieu, et tantot à la fin du service : s’il vient à pleuvoir, elle cesse tout à coup. Sous les mêmes influences, la source du bain de César débouche avec un bruit plus fort que de coutume et fait entendre une sorte d’éructation que l’on distingue à plus d’une vingtaine de pas. On dirait alors que les colonnes d’eau sont entrecoupées par de grosses bulles de gaz qui font explosion dès qu’elles cessent d’être comprimées dans les conduits souterrains.

Les hâbitans du Mont-d’or regardent cet état des bains, comme avant coureur d’un orage et il est très-rare que ce présage les trompe.