Page:Itinéraire de Paris au mont-d'or - MS 2499.pdf/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.
151

l’appui des croisées du rez de chaussée ; elles sont de plus ornées d’une cymaise au dessus de chaque étage et d’une corniche taillée et à moulures. Tous les intervalles sont remplis en petites pierres remplaçant nos moellons et recouverts d’un crépis épais, à la chaux et au sable.

Les pierres susceptibles d’être taillées se tirent d’une carrière, non loin du Mont-d’or, au revers de la montagne dite du capucin et dont nous aurons bientot l’occasion de parler. Elles sont chargées sur des charriots ; tirés par quatre, six, et jusqu’à huit vaches. Les autres pierres détachées des montagnes et roulées par les eaux, se trouvent dans les ravins, dans le lit des ruisseaux, qui, dans les temps ordinaires se traversent au moyen de quelques pierres placées de distance en distance, pour y poser le pied, mais qui, au moindre orage deviennent d’affreux torrent : on n’a que la peine de les fendre quand cela est possible.

Les maisons n’ont que deux, ou trois étages au