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qui ne se conçoit pas dans un pays où l’eau coule de toutes parts. Du reste, elles aiment le travail, elles sont ménagères, très-attachées à leurs maris, à leurs enfans. J’ai visité plusieurs maisons, elles sont mal tenues et l’on voit promptement que l’ordre et la propreté, ne sont pas chés elles leurs meilleures qualités.

Leurs Etables sont à ne pouvoir pas en approcher. Les pauvres vaches couchent dans la fauge absolument. elles n’ont pas la moindre litière et cela est simple, ils n’ont point de paille. Les chevaux sont à peu près de même, on s’en occupe peu. Ils sont petits, faibles et en mauvais état ; mais habitués à ne marcher que sur des chemins montueux, pierreux et d’un accès difficile, ils ont le pas plus sûr et conviennent mieux que d’autres dont il serait d’ailleurs fort dangereux de se servir. Les voies tranchées, la vue des précipices, le fracas des torrens, rien ne les effraie, ils vont doucement, mais ils vont toujours, et une fois dans une certaine direction, ils savent où