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Elle se resserre peu à peu et n’est bientot plus qu’une gorge, arrosée par une infinité de petits ruisseaux qui fuyent des montagnes pour se réunir à un autre ruisseau, dont le cours rapide, bruyant, est poussé par une cascade dont les eaux tombent en nappe et d’une hauteur de plus de deux cents pieds. La vallée se resserre toujours et son extrêmité est fermée par une montagne de même élevation que les précédentes. Le jour de notre arrivée toute cette extrêmité se trouvait enveloppée d’une vapeur épaisse et noire dont l’aspect présentait l’idée d’un gouffre affreux, d’un antre profond, sans issue, inaccessible. Nous pensâmes que là devait être le terme de notre course, car là le monde semblait finir. En effet nous apprimes bientot qu’un groupe de maisons que l’on appercevait sur un des plans rapprochés de ce tableau presque magique, était le village du Mont-d’or, ou nous arrivames peu d’instans après.