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petit village d’assés pauvre apparence, ou l’on ne s’arrête pas. On trouve encore là d’anciennes fortifications qui sont sont en ruines. Nous remarquons près de l’Eglise, sur le bord du chemin une cloche assés grosse, élevée seulement à cinq à six pieds de terre. Elle n’est point placée de manière à être mise en branle ; elle n’a point de mouton, point de bascule : si on la frappe avec le battant ce ne peut être qu’en le dirigeant avec la main.

A partir de ce lieu, les habitations qui avaient été rares, se rapprochent ; le pays devient plus vivant, et pour la première fois depuis que nous voyageons dans les montagnes, nous sommes accostés, suivis, exédés par des enfans qui mendient avec la persévérance la plus importante.

une épaisse forest de sapins se présente sous la forme d’un amphithéâtre et sous l’aspect le plus sauvage : c’est l’invitation de ces forêts vierges du nouveau monde. Le chemin se rétrécit