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belles verdures. Nous laissons sur la gauche, une montagne dont les sommités ressemblent à des ruines. Pour la plupart elles sont boisées du côté qui regarde le nord ; de l’autre, elles sont entièrement couvertes de mousse, de Lychen, ou de gazon toujours verts. Les couches sont si épaisses, les racines si multipliées, si fortes, si bien liées que les habitans, qui manquent de bois, en levent de grosses mottes, les retournent, les font sècher au soleil et s’en servent l’hiver pour se chauffer. Ils s’en servent aussi pour couvrir le faitage de leurs maisons, quand la couverture est en chaume.

Après avoir traversé la vallée, le chemin se resserre et redevient monstrueux. Par intervalle, on voit des nuages, ou glisser legèrement sur le haut des montagnes, ou les envelopper, ou descendre plus ou moins vers leur base. On trouve une seconde vallée, plus profonde et plus grande que la première.