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nous en éloignons, que nous semblons le fuir, vient attrister nos cœurs ; ma fille me prend la main, la serre dans les siennes sans pouvoir dire un mot. Nous sommes tous deux animés d’un même sentiment ; notre poitrine se gonfle, des soupirs s’échappent, des larmes coulent……

Nous continuons à marcher ; nous admirons la force, la beauté des arbres artistement alignés et taillés. La verdure de leur feuillage ajoute au bel effet qu’ils produisent, et à la fraicheur de l’air qui est calme et délicieux.

En franchissant la barrière, je me rappele ce quatrain du patriarche de la littérature :

adieu, ville de bruit de fumée et de boue,
Paris, où de l’homme la bassesse se joue ;
où de l’homme enfin, l’on n’estime le prix,
qu’au poids du vil métal qui couvre ses habits.

Depuis que ces vers sont faits, les mœurs ne sont point changées, l’on est toujours en honneur