Page:Itinéraire de Paris au mont-d'or - MS 2499.pdf/115

Cette page a été validée par deux contributeurs.
111

Nous ne voulions pas nous en aller sans payer notre dépense, nous entrâmes dans la cuisine où nous fûmes surpris à la vue d’un énorme pain qu’on nous dit peser de 30 à 40 livres. Il est placé sur un bloc au bout de la table et chacun en prend sans le déranger. Il est noir, sec et d’un goût désagréable. Les gens de la campagne et les domestiques n’en mangent point d’autre. Pour les bourgeois et les voyageurs, on fait un petit pain blanc, qui serait assés bon s’il était plus cuit. Les Boulangers ne font pas comme ici de grands frais de grilles pour décorer le devant de leurs boutiques ; ils fichent un clou ou deux, de chaque côté de la porte ; ils y accrochent un pain, et cela suffit pour indiquer la profession.

nous partîmes de Riom le Dimanche 6 aoust à 6 heures du matin. Jusqu’à Clermont, dont la distance est d’une poste et demie, on ne perd pas de vue les montagnes, qui étaient ce jour là couronnées de nuages