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bazins, des mouchoirs. On fabrique aussi des eaux de vie et des pâtes de fruits. Elle possède des eaux minérales et des tanneries considérables. Ses environs abondent en vins, blés, chanvres, fruits de toute espèce, et en noix et chenevis dont on extrait de l’huile.

C’est à Riom qu’on commence à trouver les mœurs, les habitudes et surtout le langage de l’habitant des montagnes. Toute la classe bourgeoise parle français, mais le peuple ne connaît que le patois auvergnat, aussi a-t’on beaucoup de peine à se faire comprendre des filles d’auberges. Elles ne savent dire que le mot oui, et cela est facheux : on croit qu’elles ont entendu, on attend et rien ne vient parce que souvent elles n’ont pas compris ce qu’on a demandé. Nous étions chés de fort braves gens, mais dont l’intelligence et l’activité ne nous ont pas paru être le fond essentiel de leur caractère. Il ne m’a pas été possible de faire graisser notre