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lui en faire davantage. Rome était livrée à ces barbares couverts de peaux ; elle était captive avant d’être prise. Le traître ne s’est pas contenté de l’attaquer avec les armes des Goths ; il a anéanti, avec les livres Sibyllins, l’avenir révélé à Rome. Nous maudissons Althée, parce qu’elle brûla le tison fatal ; on dit que des oiseaux pleurent le cheveu de Nisus : mais Stilichon a voulu briser le gage auquel les destins attachaient l’éternité de l’empire, les fuseaux des Parques encore chargés d’années. Que les tourments de l’infernal Néron soient suspendus ! Une ombre plus coupable doit appeler sur elle les flambeaux des Furies. Néron n’a frappé qu’une mortelle ; c’est une immortelle qu’a frappé Stilichon : l’un a tué sa mère, l’autre la mère du monde.

Cette digression nous a peut-être entraînés trop loin ; rentrons dans le chemin que se propose ma muse. Nous arrivons bientôt dans une, ville aux blanches murailles, à laquelle la sueur brillante du Soleil a donné son nom. Les pierres qu’elle produit surpassent, par leur surface brillante et veinée, les lis aux riants calices : cette terre est riche en marbres dont l’éclat semble défier celui de la neige la plus pure . . . . . . . . . . . . . . . . .



(Le reste manque)