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Nous n’allions pas vers le ciel, ni à Stamboul pour retrouver notre mère. Nous étions bel et bien ravis, ravis avec notre assentiment.

Un autre jour, je vous raconterai l’odyssée de mes pérégrinations à la recherche de ma sœur, qui fut enfermée dans un harem, dès l’arrivée à Constantinople. Moi, je fus plié aux plaisirs du respectable bienfaiteur, et perverti à jamais. Et Kyra à jamais fut perdue, bien que, m’étant évadé après deux ans de détention, je l’aie cherchée douze années en vendant du salep.

Quatorze années plus tard, de retour en Roumanie, j’appris que, peu après notre fuite, l’oncle échappé à la mort s’était vengé, en mettant, une nuit, le feu aux deux maisons : celle de la mère et celle du père, afin de ne pas le rater. En effet, il ne l’a point raté, cette fois, car le père brûla.