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Le train, un tourbillon qui trébuche et qui danse
Sur le bien-aimé sol,
Qui se disperse vague en la lumière dense
Et se perd comme un vol !

Je ne garde de toi, changeante Alexandrie,
Que l’odeur du départ :
Celle des paquebots amassés en série,
Des marins étendards,

Des barques, du goudron, d’amer et de coquilles
Et de large salé ;
Mais toi, Guide Nocturne, ô son Phare, tu brilles
Dans mon rêve étoilé !

Partons, partons toujours, les voiles déployées,
Nous sommes attendus !
L’homme est partout chez lui : aux terres éloignées,
Aux coins les plus perdus.

Mon cœur ne songera qu’à ses kiefs uniques,
Oh ! les jours de repos
Où l’on ignorera les crimes politiques,
Les dires des journaux,