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AU LECTEUR


Ce volume est bien petit, sa valeur est encore moindre. Mais tout être ici-bas a ses palpitations, toute âme a ses élans et chacun de nous s’exprime comme il peut.

Les fleurettes sauvages croissent à l’ombre des grands chênes séculaires ; le rossignol égrène, dans l’air calme du matin, l’harmonieux crescendo de son joyeux soprano, et le moineau vulgaire chante lui aussi, à sa manière ; et, pendant que le fleuve enfle la plaintive voix de ses grandes eaux mélancoliques, les naïves petites sources murmurent, avec une simplicité charmante, leur touchante romance monotone…