Page:Isaac Newton - Principes mathématiques de la philosophie naturelle, tome2 (1759).djvu/281

Cette page n’a pas encore été corrigée
93
DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE

93 X X X, Sous les pôles il n’y a ni flux ni mais feulement dent de la révoautour la tec On a dit ci-deſſus que le flux & le reflux dépendoient de la déclinaiſon de l’aſtre & de la latitude du lieu, ainſi fous les pôles il ne doit y avoir ni flux ni reflux diurne, car la Lune étant à la même reflux diurne élévation ſur l’horifon pendant 24 heures, elle ne paſſe point au ceux qui dépenméridien du lieu, & par conſéquent elle ne peut y élever les eaux ; lution de la Lune mais dans ces régions, la mer a le flux & reflux qui dépendent de re. la révolution de la Lune autour de la terre chaque mois, ainſi la plus petite marée y arrive quand la Lune eſt dans l’équateur, parce qu’alors elle eſt toujours dans l’horiſon pour les pôles ; enſuite le flux & le reflux commence peu à peu à meſure que la Lune décline vers le nord ou vers le midi, & quand ſa déclinaiſon eſt la plus grande, elle n’éléve l’eau que de 10 pouces au pôle vers lequel elle décline, & comme cette élévation ſe fait par un mouvement très lent, la force d’inertie l’augmente très peu, ainſi il eſt à peine ſenſible, XXXI Mais il n’y & que fous les péles aucun flux diur ne, car dans la Zone glaciale, il comune dans les autres Ce n’eſt que fous le pôle que l’eau n’éprouve aucun mouvement diurne ; mais dans la zône glaciale, il y a un flux chaque jour au où il ne ſe fait lieu des deux qui ont lieu chaque jour dans la zône torride, & dans nos zônes tempérées ; & il eſt aiſé de faire voir que ce paſſage de yen a un. Fourdeux flux à un ne ſe fait pas ſubitement, mais qu’il s’opére par dé— qasdeuren z gré comme tous les effets de la nature. Car on doit ſe ſouvenir climats & qu’on a dit ci-deſſus que les deux flux diurnes de nos zônes tempérées ne ſont pas égaux : or, dans ce cas, il eſt certain que les plus petits flux feront plus voiſins l’un de l’autre, lorſque les deux flux ſucceſſifs feront inégaux, non-feulement quant à la hauteur des eaux, mais auſſi quant au tems de leur durée ; or, plus le licu eſt éloigné de l’équateur, plus il y a d’inégalité entre deux flux ſucceſſifs, tant pour leur grandeur que pour le tems pendant lequel ils durent, car le plus grand flux doit durer plus longtems que le plus petit, & cependant tous deux ceſſent en 12 heures 24’à peu près, Donc dans les régions où la Lune paſſe dans cet intervale au méridien de deſſus & au méridien de deſſous, le plus petit flux doit diſe