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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE

59 les deux colonnes répondantes à l’équateur & au pôle, feront comme les diſtances au centre des corps qui y font placés ; donc, en ſuppoſant ces colonnes ou canaux communiquans partagés par des plans tranſverſaux qui paſſent à des diſtances proportionnelles à ces canaux, les poids de chacune des parties dans l’un de ces canaux feront aux poids de chacune des parties dans l’autre canal, comme les grandeurs de ces canaux ; & par conſéquent, ces poids feront entr’eux comme chacune de ces parties, & comme leurs gravités accélératrices conjointement, c’eſt-à-dire, comme 101 à 100, & comme 500 à SOI, c’eſt dire comme 5os à sor ; donc ſi la force centrifuge d’une partie quelconque dans le canal qui paſſe par l’équateur, eſt au poids abſolu de la même partie comme 4’à 505, c’eſt-à-dire, ſi la force centrifuge ôte du poids d’une partie quelconque dans la colonne qui paſſe par l’équateur parties, les poids de chacune des parties de l’un & de l’autre canal deviendront égaux, & le fluide fera en équilibre. Mais on vient de voir que la force centrifuge d’une partie quelconque ſous l’équateur de la terre eſt à ſon poids comme 1 à 289, & non pas comme 4 à sos ; il faut donc prendre pour les axes un autre rapport que celui de 100 à 101, & en prendre un tel, qu’il en réſulte que la force centrifuge fous l’équateur ne ſoit que la 289ª partie de la gravité. sos Or, c’est ce qu’une ſimple régle de trois donne tout de ſuite : car fi le rapport de 100 à 101 dans les axes a donné celui de 4 à pour la proportion de la force centrifuge à la gravité, il eſt clair qu’il faudra celui de 229 à 230 pour donner le rapport 1 à 289 de la force centrifuge à la gravité. D’où il a conclu le rapport des axes de la terre de 229 à 230. III. L’aplatiſſement de la terie fulter de la théoCette concluſion de M. Newton, c’eſt-à-dire, la quantité de l’applatiffement qu’il a déterminé, eſt fondée ſur ſon principe de doit toujours réla gravité mutuelle des parties de la matiere : mais l’aplatiſſement rie des forces réfulteroit toujours de la théorie des fluides & de celle des forces centrifuges, quand même on n’admettroit pas les découvertes de centrifuges & de celle des fluides, hypothèſe de pefantcur qu’on prenne.