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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE

33 & ſi celle de Deſcartes étoit plus philoſophique, elle n’en étoit la circulation pas plus ſolidement établie. des planetes dans leur orbe, II. M. Newton commence par prouver dans la premiere propoſition (a), que les aires qu’un corps décrit autour d’un centre immobile auquel il tend continuellement, font proportionnelles au tems ; & réciproquement dans la ſeconde, que ſi un corps décrit en tournant autour d’un centre des aires proportionnelles au tems, ce corps eſt attiré par une force qui le porte vers ce centre : donc, puiſque ſelon la découverte de Kepler les planetes décrivent autour du Soleil des aires proportionnelles au tems, elles ont une force empêche les placentripéte qui les fait tendre vers le Soleil, & qui les retient dans per par la tanleur orbe. C’eſt la for ce netes de s’échapgente. M. Newton a fait voir, de plus, (Cor. 1. Prop. z.) que ſi la force qui agit ſur le corps le faifoit tendre vers divers points, elle accéleroit ou retarderoit la deſcription des aires qui ne feroient plus alors proportionnelles au tems : donc, ſi les aires ſont proportionelles au tems, non-ſeulement le corps eſt animé par une force centripéte qui le porte vers le corps central, mais cette force le fait tendre à un ſeul & même point. II I. De même que la révolution des planetes dans leur orbe prouve une force centripéte qui les retire de la tangente, ainſi de ce qu’elles ne tombent pas en ligne droite vers le centre de leur révolution, on peut conclure qu’une force, antre que la force centripéte, agit ſur elles. M. Newton a cherché (6) quel tems chaque planete, placée à la diſtance où elle eſt, employeroit à tomber fur le Soleil ſi elle n’obéiffoit qu’à l’action du Soleil ſur elle, (4) Quand on cite des propoſitions, ſans citer le Livre, ce font des propoſitions du Livre premier. (b) De Syftemate mundi, pag. 31. édition de 1737,