Page:Isaac Newton - Principes mathématiques de la philosophie naturelle, tome2 (1759).djvu/211

Cette page n’a pas encore été corrigée
23
DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE


23 Les téleſcopes nous font appercevoir l’aplatiſſement de Jupiter, & cet aplatiſſement eſt beaucoup plus conſidérable que celui de la terre, parce que cette planete eſt beaucoup plus groſſe, & qu’elle tourne beaucoup plus rapidement ſur elle-même que la terre ; on juge que le rapport des axes de Jupiter eſt celui de 13 à 14. XVIII. Les obfervad tions font voir J Mars, Jupiter, Les taches de Vénus, de Mars & de Jupiter étant variables & changeant ſouvent de forme, il eſt très-vraiſemblable que ces que la Terre planetes font entourées comme la nôtre d’un atmoſphére, dont Vénus & le Soles altérations produiſent ces apparences. leil ont des at mofpheres. A l’égard du Soleil comme ſes taches ne font pas inhérentes à ſon diſque, & qu’elles paroiffent & difparoiffent très-ſouvent, on ne peut douter qu’il n’ait un atmoſphère qui l’entoure immédia& dans lequel ces taches ſe forment & ſe diſſipent tour à tement, tour. XIX. Tout ce qu’on vient d’expoſer étoit connu avant M. Newton mais on ne croyoit pas avant lui qu’il fût poſſible de connoître la maſſe des planetes, leur denſité, & ce que peferoit le même corps s’il étoit tranſporté ſucceſſivement à la ſurface des différentes planetes : on verra dans le Chapitre ſuivant, comment M. Newton eſt parvenu à ces étranges découvertes ; il ſuffit de dire ici, qu’il les maſſes du Soleil, de Jupiter, de Saturne & de la que Terre, c’eſt-à-dire les quantités de matiere qu’ils contiennent, font de Saturne & de reſpectivement comme 1. 1067, 3025 & 169282 en ſuppoſant (1) la parallaxe du Soleil de 10" a trouvé Maffe du Soleil, de Jupiter, la Terre.

que leurs denſités font entr’elles

comme 100, 94, 67 & 400 ; & que les poids du même corps tranſporté ſucceſſivement ſur la ſurface du Soleil, de Jupiter, de 9 (r) La parallaxe du Soleil eſt l’angle fous lequel le rayon de la terre eſt vû du Soleil, ainſi la parallaxe d’un aſtre quelconque par rapport à la terre, eſt l’angle fous lequel le rayon de la terre feroit vû de cer aſtre. Leurs denſités ; Poids du même corps à leur ſurface.