Dans la premiere de ces ſuppoſitions on trouveroit que les planettes avancent quelqueſois, que quelqueſois elles ſont ſtationnaires, & que d’autres fois elles ſont rétrogrades : mais dans la ſéconde elles avancent toujours, & cela d’un mouvement à peu près uniforme, qui eſt cependant un peu plus prompt dans leurs périhélies, & plus lent dans leurs aphélies, enſorte que les aires ſont toujours égales en temps égaux. Cette Propoſition eſt très-connue des Aſtronomes, & elle eſt démontrée ſurtout avec une grande évidence pour la planette de Jupiter par les éclipſes de ſes ſatellites, leſquelles, comme nous avons déjà dit, déterminent les longitudes héliocentriques de cette planette & ſes diſtances au Soleil.
Cela ſe prouve par le mouvement angulaire de la Lune, & par ſon diamétre apparent. Les mouvemens de la Lune ſont à la vérité un peu troublés par la force du Soleil, mais je néglige dans ces Phénomenes ces petites erreurs inſenſibles.